La lutte contre l'océan fut toujours et demeure une priorité à Saint Jean de Luz (Donibane Lohitzun).
Les deux protections naturelles que sont les pointes de Socoa et Sainte-Barbe, entourant le fond rocheux de l'Artha, constituaient la base d'un aménagement protecteur de la baie.
Le maréchal de Vauban avait bien établi en 1681 un projet de transformation du site en port militaire, la seule réalisation effective fut la digue unissant le fort de Socoa au quai.
En 1707 fut mis en chantier un mur de garantie de 400 mètres qui fut efficace durant une quarantaine d'années jusqu'à cette tempête de 1749 qui submergea le mur, emporta sept maisons et en endommagea 180 autres.
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Le fort de Socoa en 1830 |
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Le fort de Socoa au début du XXe siècle |
En 1782 une violente tempête anéantit le quartier dit "de la Barre" avec le couvent des Ursulines. Le roi Louis XVI alloua alors un crédit qui permit, de 1783 à 1788, la construction de 160 mètres de digue, tant à Socoa qu'à Sainte-Barbe.
Il fallut attendre 1836 pour voir s'édifier le perré définitif sur la plage.
Grâce à la générosité de l'empereur Napoléon III, un brise lame à claire voie fut édifié en 1859-1860. Mais cette réalisation fut encore insuffisante. La fermeture de la baie par le prolongement des digues et la construction de l'Artha fut alors mise en chantier.
En 1863, deux millions de francs furent débloqués pour exécuter la digue de Socoa sur 260 mètres. Quatre ans plus tard, 86 mètres supplémentaires étaient financés, et cent cinquante mètres de digue à Sainte-Barbe en 1877.
La municipalité Républicaine minoritaire de Martin Guilbeau obtint les crédits nécessaires à l'achèvement des travaux.